Presci__*
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| Sujet: [Suisse] (WEB) Letemps Mer 16 Juil - 14:29 | |
| La génération de la rupture globalisée
Déferlante Tokio Hotel ce samedi soir en l'Arena de Genève. Quatre jeunes Allemands d'à peine 20ans emmenés par Bill et Tom Kaulitz, respectivement chanteur et guitariste du nouveau groupe-culte globalisé des 10-16 ans. Ces deux frères jumeaux sont nés le 1erseptembre 1989 à Leipzig. Quelque deux mois avant la chute du mur de Berlin, au cœur d'une ville meurtrie, zone d'occupation soviétique après-guerre, puis deuxième cité de la RDA.
La rupture historique est énorme, bercée à ce moment-là des balbutiements de la première génération de l'Allemagne réunifiée. Pour les enfants des années 1990, il n'est alors pas évident de suivre des parents pliant encore sous le poids de la culpabilité et dépossédés de leur vision bipolaire du monde sorti de la Guerre froide.
Les conditions de vie sont et demeurent difficiles pour tous les ex-Allemands de l'Est, dont la génération montante cherche à s'intégrer au monde capitaliste où se construit leur avenir. En abandonnant les idéologies coup de poing qui ont fait le succès d'une Nina Hagen, par exemple. Dont on oublie vite qu'elle avait prouvé, bien avant Tokio Hotel, que la langue allemande seyait aux musiques pop.
Du coup, dans un monde enfin libéré dont ils n'ont pas ou peu connu les chaînes - un repère hélas clair -, les quatre garçons dans le vent métissent, en l'édulcorant, tout ce qui leur tombe sous la main: modes, vêtements, look, musiques et rites adolescents. Ils ne chantent plus un monde injuste, ils chantent un monde complexe, aussi fragile que leurs compositions musicales, faites pour plaire d'Anchorage à... Tokyo. Avec leur cortège de familles recomposées, de douleurs issues d'un fossé générationnel affleurant dans des textes stomacaux, où la perte d'ancrages se superpose au traditionnel malaise prépubère.
Rien d'étonnant, dès lors, que les thèmes malaxés par ce rouleau compresseur soient plutôt déceptifs: on y mélange allègrement mais avec foi le divorce, la vie après la mort, la déception amoureuse, la solitude, le suicide, l'ennui.
Depuis les Beatles, face à un public qui se reconnaît dans les failles de croissance à gérer par un être humain, l'attitude hystérique de certains fans n'est pas nouvelle. Cela s'appelle de la solidarité de destin, un produit qui, commercialement, s'exploite. Ad nauseam, par un marketing aussi agressif qu'efficace. Source ==> http://www.letemps.ch/ | |
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Messages : 2155 Date d'inscription : 04/07/2008 Age : 34 Localisation : dans la voiture de tom
| Sujet: Re: [Suisse] (WEB) Letemps Mer 16 Juil - 16:56 | |
| merci pour le resumer | |
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